Namur

Louves Baby Store : Marie Dermience, de l’armée à une boutique pour enfants

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Une reconversion professionnelle. Tout quitter et recommencer à zéro : qui n’en a jamais rêvé ? De l’idée à la réalité, d’audacieux entrepreneurs ont osé sauter le pas. Ni la stabilité d’un emploi, ni un salaire enviable ne sont parvenus à réfréner leur envie de vivre un autre quotidien. La CCI est partie à leur rencontre. Découvrez leur projet et leurs motivations…

Marie Dermience était militaire de carrière et a décidé, avec l’aide de Job’In, d’ouvrir sa boutique pour enfants à Beauraing.

  • Comment est née cette envie de reconversion : « Militaire de carrière, j’avais idéalisé l’armée et, au final, cela ne me correspondait pas. Je nourrissais, par ailleurs, depuis longtemps le rêve d’ouvrir une boutique pour enfants.»
  • Le déclic : « Entre-temps, j’ai eu 2 enfants. Les valeurs et les priorités changent. Je n’avais plus envie de partir en mission à l’étranger, loin de ma famille. Dans la région de Beauraing, il n’existait pas vraiment le genre de boutiques que je souhaitais trouver pour eux. Je me suis dit que j’allais en ouvrir une moi-même. Je me suis installée dans le magasin de mon père qui tient une boutique de sport à côté.»
  • Une prise de risque importante ? : « Oui, car j’étais à l’Etat, j’avais la sécurité de l’emploi. Quand Job’In m’a appris que je pouvais être suivie, j’ai quitté l’armée. Le fait d’être en reconversion avec l’aide de la couveuse d’entreprises me permettait d’avoir un salaire assuré tous les mois pendant 2 ans maximum. Trois mois après ma démission, j’ouvrais mon commerce.»
  • Votre quotidien professionnel avant : « Après des études de mission support au sein de l’armée, pendant 6 ans, j’ai effectué des briefings sur l’armement pour des pilotes de F 16 et je planifiais leurs vols. J’aimais beaucoup ce travail.»
  • Votre quotidien professionnel aujourd’hui :« J’ai ouvert la boutique en septembre 2020. Je propose des accessoires, des produits d’hygiène, des jeux de société, des poupées et des vêtements pour enfants qui ne sont pas fabriqués par des enfants. Certains sont fabriqués en Belgique, d’autres au Portugal, dans les pays scandinaves…. J’ai pris ce nom de ‘Louves’ car ma vision de la maman et de la famille est très meute. En tant qu’activiste féministe, les louves ça me parle. On est toutes des louves. Et j’ai 2 chiens-loups à la maison.»
  • Qu’avez-vous gagné dans cette aventure ? : « J’ai gagné en sérénité, en bien-être. Je me sens tellement mieux de faire ce que j’ai envie de faire et de me lever le matin en me disant que je suis contente d’aller bosser. Et à côté de mon papa en plus, c’est cool.»
  • Des regrets ? : « Parfois. Si j’ai envie de partir en vacances, je ne peux pas poser des jours de congé comme je veux. Le jour où personne ne rentre dans le magasin, je flippe un peu. Mais je ne regrette pas mon choix car je n’allais pas au boulot de la bonne façon. On passe beaucoup de temps à travailler. Si c’est pour y aller avec des pieds de plomb, non.»
  • Le secret d’une reconversion réussie : « Prendre le temps de réfléchir à ce qu’on veut faire. Etre passionné par son projet, sinon la mayonnaise ne prend pas.»
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