Les voix se multiplient pour remettre en cause le nouveau permis d’environnement de Liege Airport délivré en août par le gouvernement wallon. Pour rappel, si les autorités régionales ne reviennent pas sur certaines des conditions imposées, ce moteur économique verra son activité se réduire.
Plusieurs centaines de travailleurs actifs sur l’aéroport liégeois et leurs syndicats ont manifesté hier à Namur. Une rencontre a eu lieu avec plusieurs membres de l’exécutif wallon.
Au niveau international, la branche européenne du Conseil international des aéroports, la seule association professionnelle mondiale des exploitants d’aéroports, monte aussi au créneau. ACI Europe représente plus de 500 aéroports dans 55 pays, assurant plus de 90 % du trafic aérien commercial sur le vieux continent.
Le directeur général de cette association professionnelle, Olivier Jankovec, a rencontré
à Namur le Ministre-Président wallon Elio di Rupo et le ministre en charge notamment des finances et des aéroports, Adrien Dolimont. Il a exhorté le gouvernement wallon à assurer la pérennité de l’aéroport de Liège et sa contribution à l’économie de région en amendant de toute urgence le permis. Selon lui, loin de complètement disparaître, certaines activités de l’aéroport liégeois ne manqueraient pas d’être transférées vers un ou plusieurs autres aéroports en Europe, au bénéfice du tissu économique et de la population d’autres régions.
« Nul ne conteste la nécessité d’un encadrement des activités aéroportuaires afin de limiter autant que possible leurs impacts environnementaux et assurer les conditions d’un développement durable » souligne Olivier Jankovec. « Néanmoins, l’approche préconisée par ce permis d’environnement est d’autant plus incompréhensible que l’aéroport de Liège est reconnu au niveau européen comme ‘best in class’ en matière de gestion de son impact environnemental, en particulier en ce qui concerne le bruit. La Région wallonne s’est d’ailleurs illustrée ces vingt dernières années par une politique volontariste visant à limiter l’impact des nuisances sonores de l’aéroport tout en assurant la pérennité de ses activités. J’exhorte donc aujourd’hui le gouvernement Wallon à rendre le permis d’environnement pleinement compatible avec le plan de développement de l’aéroport qu’il a lui-même soutenu et avalisé.»
Les différents recours à ce permis d’environnement, qui rappelons-le vont dans les deux sens (assouplissement ou renforcement), sont actuellement examinés et le gouvernement devrait faire connaître sa décision courant février.
(Photo Liege Airport)