Après l’annonce en février dernier de la sélection de Liège parmi les nouvelles ‘villes apprenantes de l’UNESCO’, les autorités de la Ville et de l’Université de Liège ont officiellement présenté jeudi les premiers projets en cours.
Willy Demeyer et Anne-Sophie Nyssen sont à la tête du comité de pilotage. Pour le Bourgmestre, l’éducation est un enjeu essentiel tant sur le plan économique que de la cohésion sociale qui inclut une dimension environnementale. Des propos que prolonge la Rectrice, les apprentissages et la formation permanente étant les points d’accroche de l’inclusion sociale, des leviers pour faire émerger les compétences mais aussi pour développer un esprit critique face aux discours extrémistes.
Le Vice-recteur à l’Enseignement Frédéric Schoenaers a précisé la gouvernance de ‘Liège Ville apprenante de l’UNESCO’, qui se caractérise par la mise en place de quatre commissions mixtes Ville-Université : enseignement et formation, culture, mobilité et environnement et socio-économique. La volonté est d’inclure tous les acteurs du territoire concernés par le label de ‘Ville apprenante’ : les Hautes Écoles, le FOREM, la Cité des Métiers, le dense tissu associatif et culturel liégeois, les entreprises (de grandes tailles comme les PME, tous secteurs confondus), etc.
Frédéric Schoenaers a rappelé aussi que le maintien du label faisait l’objet d’un audit à intervalles réguliers de l’UNESCO, l’institution examinant concrètement les politiques et projets mis en œuvre par les villes détentrices du label.
Accents sur la formation
Sur le plan socio-économique, le Pr Michaël Schyns a donné trois priorités de la Ville apprenante : des formations focalisées sur les métiers en pénurie, des formations orientées pratique professionnelle développées en dialogue avec les forces vives et les entreprises, et des formations guidées par l’esprit d’innovation. Michaël Schyns a résumé cette approche en un exemple : un casque de Réalité Virtuelle permettant à un apprenant de s’immerger dans les différents métiers exercés sur le site de Liège Airport et de se familiariser avec des gestes techniques liés à des métiers en pénurie.
Sur le plan de l’éducation, l’accent sera mis sur l’inclusion dans une formation des NEETs (les jeunes de 15-24 ans « Not in Education, Employment or Training »), la Ville pouvant compter à cette fin sur son offre diversifiée de formations, et notamment de l’enseignement de promotion sociale. Une autre piste est le développement des micro-certifications, système plus souple et rapide de formation, afin de contribuer à réduire l’écart avec les emplois en pénurie.
Enfin, dernier projet épinglé parmi d’autres, la commission mixte Mobilité et Environnement oriente ses premières réflexions sur le chantier du tram pour promouvoir les formations liées aux multiples fonctions, sécurisation, réparation et exploitation du tram à Liège.
(Photo Maxime Flagothier / Ville de Liège)