Namur

Boukè : plus seulement une télé

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Valentine Lissoir

Petites ou grandes, méconnues ou déjà connues, des entreprises modifient leur dénomination, à l’instar d’AKT – CCI LVN. Notre galerie de portraits dévoile les coulisses de ces changements, et leurs nombreuses conséquences. A découvrir avant de se lancer ! Aujourd’hui, rencontre avec Valentine Lissoir, directrice générale de Boukè.

Pourquoi avez-vous changé de nom ?

« Depuis septembre 2021, notre média de proximité namurois ne s’appelle plus Canal C, mais Boukè. On ne fait plus seulement de la télé, nous sommes aussi sur les réseaux sociaux. On voulait recréer une marque et, derrière cette marque, mettre une nouvelle dynamique. Nous voulons devenir un acteur incontournable sur le territoire et recréer du lien avec les asbl qui gravitent autour de Boukè. Changement d’époque, changement de style. »

Comment l’avez-vous fait ? Avec un accompagnement ?

« Nous avons travaillé avec Hungry Minds. »

Pourquoi le choix de ce nom ?

« Il était difficile de trouver un nom commun au vu de la zone que nous couvrons. Boukè, c’est significatif, cela vient de ‘li bia bouquet’. Ce nom nous permet de travailler par bouquets thématiques ciblés, en fonction de nos publics, Boukè Infos, Boukè Sport, Boukè Culture, Boukè Économie… On est au début de la mise en place de cette stratégie. On commence à cibler nos contenus et des personas derrière chaque bouquet pour pouvoir communiquer avec eux avec plus d’efficience. »

Qu’est-ce que cela a changé ?

«  Il y a eu une mobilisation du personnel tout au long de la démarche. Il a été intégré dans différents ateliers pour comprendre que ce n’était pas seulement un changement de nom, mais aussi un changement d’identité. Nous sommes à présent dans l’application de ce qui a été réfléchi en amont. Nous avons sorti un manifesto, les grandes lignes directrices de notre stratégie. Nous sommes en train de l’appliquer dans notre quotidien. »

Quel a été l’impact sur le personnel ?

« Le plus compliqué pour nous, c’est la gestion du changement en interne. Même si le personnel a été beaucoup mobilisé dès le départ, ce changement de nom, c’est aussi un changement en interne. La plupart des personnes ont des années de carrière chez Canal C. A long terme ce sera positif, mais on est encore au milieu du changement. En changeant de nom, on s’adresse à un nouveau public qui n’est pas forcément celui qui nous regardait au départ. Il faut qu’on arrive à continuer à parler à ce public, souvent les 55 ans et plus, et en même temps, essayer de capter cette nouvelle part d’audience, plus jeune, plus féminine, sur les réseaux sociaux. »

Comment avez-vous communiqué ?

« Quand on a lancé la marque, quelques actions ciblées ont été faites pour faire connaître ce changement de nom. A présent, on essaie d’avoir une dynamique partenariale très forte avec de la visibilité, d’être sur les événements namurois importants et de mettre en avant notre marque. »

Quelle est l’importance d’un bon logo, notamment pour la visibilité ?

« Le logo est très dynamique avec un code couleurs très spécifique. On a revu la charte graphique en fonction de la marque. C’est hyper important. Ce changement de nom, ces couleurs, jaune et noir, et une déclinaison avec du violet, vert, bleu clair, qui montre qu’on n’est plus seulement une télé. »

Êtes-vous satisfaite de ce changement ?

« Oui, cela crée une dynamique et les échos du terrain sont positifs. On est conscient qu’il faudra encore du temps pour retrouver la notoriété qu’on avait avec Canal C. »

Que recommanderiez-vous à une entreprise qui voudrait changer de nom ? 

« D’être bien accompagné et d’intégrer le personnel dès le départ. Il faut que la stratégie soit mature, être solide et voir l’impact positif à long terme et pas à court terme. »

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