Ce 21 novembre, le Gouvernement wallon a décidé de mettre sur pied une plateforme, issue du comité exécutif du GRE, afin de piloter la mise en œuvre des accords sidérurgie liégeoise. La plateforme constituera le relais privilégié des acteurs locaux impliqués dans la reconversion du bassin mais également un outil d’aide à la décision au service du Gouvernement.
Cette plateforme est composée comme suit :
- 4 personnes issues du comité exécutif du GRE (G. SERVAIS, J. PELERIN, J. GERMAY et J. COMPERE) ainsi que son directeur général (JL PLUYMERS) ;
- des représentants syndicaux;
- des représentants des Ministres de l’Economie, de l’Emploi, de l’Environnement et des Pouvoirs locaux.
Elle se fera assister par les outils financiers compétents et par des experts externes, tels que le FOREM, lorsqu’elle le jugera nécessaire.
Ses objectifs prioritaires sont les suivants:
- réalisation d’un schéma général d’aménagement du territoire ;
- orientation des opérations d’assainissement et identification des affectations possibles des terrains libérés par ArcelorMittal, en collaboration avec la Foncière liégeoise ;
- soutenir :
· la concrétisation rapide des projets industriels issus de la R&D,
· la croissance d’entreprises, de spin-offs et de secteurs à forte croissance et générateurs d’emplois,
· les entrepreneurs et créateurs d’entreprises dans la recherche de financements nécessaires à la mise en œuvre de leur projet industriel.
Ce 20 décembre, la plateforme se réunissait pour la première fois, sous l’égide du Ministre de l’Economie, Jean-Claude Marcourt, à la manœuvre dans le dossier ArcelorMittal depuis plus de deux ans. Cette réunion a été l’occasion de présenter les divers projets d’avenir pour le secteur de l’acier, cultivés dans le cadre du pôle Mecatech notamment.
Jean-Claude Marcourt précise : « Les nouvelles applications industrielles, développées autour de l’acier de manière coordonnée entre de nombreux acteurs tels que les Pôles de compétitivité, les entreprises wallonnes et les travailleurs, le GRE, Meusinvest ou encore les centres de recherche et universités sont une réponse concrète aux enjeux du déploiement liégeois. C’est ici un superbe exemple de ce que le Plan Marshall apporte à Liège : des applications technologiques uniques au monde testées en Wallonie par nos industriels et universitaires qui participent à alimenter un écosystème acier performant, tourné vers l’avenir. Nous sommes face à un secteur en pleine mutation qui est loin d’avoir dit son dernier mot. ».
«Le travail mené par le gouvernement dans le dossier sidérurgique était d’emblée délicat, souligne Philippe Henry. Il s’agissait tout à la fois de sauver un maximum d’emplois et assurer l’avenir du secteur, tout en posant déjà les jalons d’un véritable projet industriel pour le bassin liégeois et les outils abandonnés ou mis sous cocon. C’est un travail que j’ai déjà initié de longue date, en réunissant les communes concernées notamment. Nous lançons maintenant une vraie réflexion en profondeur sur l’avenir du bassin, réflexion élargie à l’ensemble des forces vives : entreprises, syndicats, universités, chercheurs, afin de doter la région liégeoise d’un véritable Masterplan. En dialogue avec ArcelorMittal au sein de la Foncière liégeoise, nous allons nous atteler à réhabiliter les sites, à créer de nouvelles activités, de nouveaux emplois, à lancer la transition d’une région qui regorge de ressources et de compétences.»
Enfin, le Ministre André Antoine insiste sur l’importance du rôle joué par le Forem, non seulement au travers d’une cellule de reclassement classique, mais surtout au travers d’un groupement d’employeurs qui permettra de conserver le noyau de compétences inhérentes au secteur de la sidérurgie.