La Conférence wallonne Einstein Telescope, organisée ce vendredi par l’ULiège et l’Euregio Meuse-Rhin en présence de nombreuses forces vives wallonnes et liégeoises, a été l’occasion d’informer les partenaires sur les multiples facettes du projet et de faire un état des lieux du dossier.
Le Télescope Einstein est un nouveau projet européen de grande infrastructure scientifique, qui a pour objectif de créer le plus grand observatoire mondial en matière de détection d’ondes gravitationnelles (d’infimes soubresauts de l’espace-temps) afin de mieux comprendre la théorie du big bang et les origines de l’Univers.
L’infrastructure consistera en trois paires d’interféromètres géants, longs chacun de 10 km, disposés en triangle, et enfouis entre 200 et 300 mètres de profondeur.
Plusieurs sites d’implantation en Europe sont envisagés, parmi lesquels la région des Trois Frontières, au cœur de l’Euregio Meuse-Rhin, à cheval sur les frontières belge, hollandaise et allemande. La décision sur la localisation serait prise en 2025.
En attendant, l’Euregio Meuse-Rhin se prépare, à travers plusieurs projets financés et en cours (E-TEST, ETpathfinder, ET2SMEs), permettant d’étudier par exemple les sous-sols de manière approfondie, de développer un grand miroir suspendu à température cryogénique (un projet unique au monde qui sera développé au CSL à Liège) et des technologies pour améliorer l’observation des ondes gravitationnelles.
Prédites par Albert Einstein et observées pour la première fois en 2015, les ondes gravitationnelles marquent les débuts de la révolution de l’astronomie gravitationnelle, et d’une nouvelle physique pour aller plus loin dans la compréhension des origines et de l’évolution de notre Univers.
Le Télescope Einstein est un énorme projet scientifique qui pourrait prendre place partiellement en Wallonie. Il offre des opportunités importantes et très stimulantes pour les chercheurs mais aussi les entreprises technologiques des régions concernées, tout en constituant un indéniable facteur d’attraction, à l’image du CERN.
(photo – copyright Marco Kraan (Nikhef))