Hainaut

Denis Drousie: “EcoTerres, c’est du génie civil environnemental”

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Denis Drousie, Directeur d’EcoTerres – Interview d’un membre entreprenant

CCIH : Qu’est-ce qui vous a mené à la tête d’EcoTerres ?
D.Drousie : « Juste une passion qui est l’environnement ! J’ai fait mes études (fin des années ’80) dans le domaine de l’agronomie, puis j’ai bifurqué vers la chimie par passion pour l’environnement. A l’issue de mes études, après avoir commencé un doctorat à l’UCL, j’ai eu la chance d’être engagé (fin 1993) dans une entreprise de génie civil mais orientée dans l’environnement car on y aménageait des décharges d’ordures (en BW, celles de Mont-Saint-Guibert et de Braine-le-Château). C’est là que j’ai acquis une fibre de génie civiliste ! Cela a son importance pour la suite car EcoTerres, j’insiste là-dessus, c’est du génie civil environnemental. (…)
En 1998, je suis passé chez Dredging International, d’abord en tant qu’Ingénieur Projet puis Directeur d’EcoTerres. Début janvier 2007, on me confie la gestion de la nouvelle filiale française du groupe : Extract EcoTerres. Depuis juin 2011 jusqu’à ce jour, ma fonction consiste à gérer EcoTerres Groupe c’est-à-dire les filiales francophones du pôle environnemental du groupe DEME couvrant principalement les sociétés EcoTerres (travaux de dépollution), Kalis (travaux de dragage), Sedisol (Joint-venture dédiée au traitement des sédiments de dragage) et Extract-EcoTerres. »

CCIH : Quelle est votre plus grande fierté professionnelle ?
D.Drousie : « EcoTerres, c’est une vraie success story ! Je suis admiratif devant mes prédécesseurs qui, fin des années’80, ont identifié l’intérêt de créer une société de toute pièce dans un secteur d’activité – la dépollution des sols et le dragage environnemental – qui n’existait pas. Et résultat des courses : 25 ans plus tard, on se retrouve avec un EcoTerres Holding, qui pèse 160 à 170 millions d’euros de chiffres d’affaire, leader dans son domaine, avec 400 personnes à son actif et présent un peu partout en Europe ! Mais entre-temps, ces marchés se sont structurés, la législation a évolué, une forte concurrence s’est installée. Et donc, pour maintenir une croissance saine, on n’a pas d’autre choix que d’évoluer, notamment en réorientant nos technologies. »

CCIH : Quels sont vos projets pour le futur ?
D.Drousie : « On ne dévoile pas ses projets, si ? (rires) Je vous en dévoile un, celui-là très régional : nous sommes déjà fort présents dans l’Ecopôle à Farciennes avec Sedisol et la plateforme de traitement de terres du Petit Try. Nous souhaitons y poursuivre notre développement, en lien avec la voie d’eau : divers investissements sont projetés tant sur Sedisol que sur le Petit Try. Nous étudions également l’implantation des bureaux et atelier d’Ecoterres groupe dans l’Ecopôle. »

  • CREDO/DEVISE : D. Drousie prône « une culture d’entreprise axée sur l’innovation ». Se montrer très professionnel est très important aussi à ses yeux, certainement dans le monde de l’environnement/du déchet qui est très sensible.
  • FORCES ET FAIBLESSES : parmi ses forces, on ressent chez D. Drousie le « feu sacré », cette volonté de travailler, et de « gagner » AVEC passion. Parmi ses faiblesses, l’homme reconnait son goût d’insatisfaction et son incapacité de déceler les forces et faiblesses de ses futurs collaborateurs lorsqu’il cherche à se constituer une équipe. « Je travaille trop souvent par essais/erreurs » dit-il.
  • CONSEILS AUX JEUNES ENTREPRENEURS : « il faut être passionné par ce qu’on fait, oser travailler et y croire, être très ouvert sur le monde et apprendre les langues ». D. Drousie déplore que si peu d’ingénieurs francophones maîtrisent le néerlandais !

EcoTerres en quelques mots :

Entreprise spécialisée du groupe international DEME (Dredging Environmental and Marine Engineering)

Créée en 1990, elle compte aujourd’hui 45 employés à son actif. Entreprise de travaux, spécialisée dans le domaine de l’environnement, axe ses activités autour de 4 pôles :

  1. la dépollution des sols et des eaux souterraines
  2. la gestion des produits de dragage et de curage
  3. la réhabilitation de décharges et l’aménagement de centres d’enfouissement technique (CET)
  4. la revitalisation d’anciennes friches industrielles

Chiffre d’affaires : 25 millions d’euros
Quelques références clients : Erachem, Arcelor, SPW voie hydraulique

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