Le partage et l’esprit collaboratif sont dans l’air du temps. Une mouvance sur laquelle les créateurs de NoteCampus ont décidé de surfer. A raison ! A l’heure où sonne la rentrée scolaire, leur plateforme de partage de documents a déjà été adoptée par 15.000 étudiants du supérieur. Présentation en compagnie de Florian Heine, co-fondateur.
- Nom : Florian Heine et Kévin Mitchell
- Age : 25 et 24 ans
- Formation : passionné par l’univers de la programmation informatique, Florian est détenteur d’un bachelier en e-business (HEPL). Il est le responsable technique & développement du projet. Encore étudiant à HEC-ULg, Kévin a rejoint le projet en cours de route. Il occupe le poste de responsable des finances.
- Société : NoteCampus
- Concept : plateforme de partage récompensé de documents entre étudiants du supérieur.
F.H. : « Tout a commencé en 2012. Etudiant à la Haute Ecole de la Province de Liège, j’ai pris part au Young Enterprise Project (YEP), un programme grâce auquel des jeunes peuvent étudier la faisabilité d’un projet entrepreneurial avec l’aide de professionnels et d’experts du monde des affaires. Aux côtés de 3 autres étudiants (ndlr : qui se sont depuis lors retirés du projet), j’ai voulu apporter une réponse concrète à un problème que nous étions nombreux à rencontrer : le partage de documents liés à nos études (notes de cours, synthèses, archives…) Facebook ou Dropbox, pour ne citer qu’eux, ne nous offraient pas de solution optimale en la matière. Nous avions envie de proposer un outil qui allait plus loin.»
Concrètement, comment fonctionne NoteCampus ?
F.H. : «NoteCampus est une plateforme de partage de documents réservée aux étudiants du supérieur. Elle est accessible aussi bien aux élèves des universités que des hautes écoles qui peuvent y trouver des notes de cours, des synthèses ou des tuyaux. Les documents présents sont classés par ville, école, section, option, classe et année. Grâce à un questionnaire que l’étudiant complète lors de son inscription, les fichiers en lien avec ses études lui sont automatiquement proposés lorsqu’il se connecte.»
Un concept qui a trouvé son public ?
F.H. : «Oui. Une année après son véritable lancement, NoteCampus compte 15.000 utilisateurs – issus de 26 écoles en Belgique francophone – et 5.000 documents à télécharger.»
Ce sont les étudiants eux-mêmes qui alimentent la plateforme. Comment les encouragez-vous à partager leurs notes ?
F.H. : «Nous avons imaginé un système de récompenses. Quand le document qu’ils ont mis en ligne est téléchargé, ils reçoivent des points. En échange de ceux-ci, ils peuvent obtenir des cadeaux de la part de NoteCampus ou des réductions dans des commerces proches de leur école.»
Contrôlez-vous les documents qui sont ainsi diffusés ?
F.H. : « Non, nous ne sommes pas aptes, par exemple, à juger la qualité d’une synthèse réalisée par un étudiant de médecine. En revanche, nous invitons les utilisateurs à évaluer chaque document sur base de sa lisibilité, son orthographe, sa pertinence,… Une cote que tout un chacun peut visualiser avant de télécharger le fichier. »
Sur quel montage financier repose votre projet ?
F.H. : « Dans un premier temps, nous avons décidé de proposer certains documents gratuitement et d’autres de manière payante. Un système qui était assez mal perçu par les écoles et qui rencontrait peu de succès. Aujourd’hui, l’ensemble des documents est gratuitement mis à la disposition des étudiants. Pour générer des rentrées, nous avons préféré établir des partenariats avec des sociétés qui cherchent à accroître leur capital sympathie auprès de ce public, moyennant une visibilité sur notre outil. Nous avons ainsi obtenu le soutien de Quick, Belfius et Radio Contact.»
De quoi faire de NoteCampus un projet rentable ?
F.H. : «Il ne nous permet pas encore de gagner notre vie. Nous envisageons l’année scolaire 2016-2017 comme une année clé pour prouver le caractère viable de notre business model. Pour ce faire, nous allons nous mettre en quête d’autres partenaires. Dans nos démarches, nous avons la chance d’être soutenus par Leansquare et Meusinvest. Leur réseau pourrait nous ouvrir de nouvelles portes.»
NoteCampus (OXILU SPRL): www.notecampus.com
